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Rians (Cher) > Patrimoine > Eglise St Christophe
 
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Un peu d'histoire

Dans un document datant de 982, Rians est mentionné comme étant un siège de vicairie.
Il y avait probablement une église à Rians dès cette époque. L'église de Rians dépendit du chapitre de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges jusqu'à la révolution.

La longueur totale de l'Eglise est de 38m30 dans oeuvre; la largeur de la nef est de 8m25, et du choeur, 5m55. La hauteur des murs est de 7m. A. Buhot de Kersers en donne un plan et une vue perspective dans sa «Statistique Monumentale du Cher».

   

Eglise Jacques Coeur

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En visitant l'église...

De l'art roman à l'art gothique

Eglise Jacques Coeur La nef est la partie la plus ancienne de cette Eglise: elle date du XIIème siècle.

A remarquer à l'extérieur :
- Les contreforts plats à un ressaut.
- Les huit petites baies en plein-cintre, murées, hautes et étroites, à l'arc extradossé d'une moulure chanfreinée.

Le choeur, composé de deux travées couvertes de voûtes d'ogives, est une reconstruction du XIVème sihcle.
Les nervures toriques des voûtes reposent sur des culots sculptés (on remarque un buste dont les bras ont été cassés). Les angles et le milieu des murs latiraux sont renforcés d'un contrefort en éperon. Il se termine par un chevet plat percé de trois baies en tiers-point, symbole de la Trinité. Les murs latéraux de chaque travée sont percés d'une baie de même style. Une porte, à arc en anse de panier, actuellement murée, est située dans le mur sud de la seconde travée.

La charpente de la nef, à entraits et poingons apparents, fut reconstruite vers la fin du XVIèhme siècle.

Le seigneur du château de Séry fit construire, au début du XVIème siècle, une chapelle au sud du choeur. Cette chapelle est de style gothique flamboyant. Elle est éclairée par une grande baie à deux meneaux et à remplage de ce style. Avant d'être tranformée en sacristie, cette chapelle s'ouvrait sur le choeur par un grand arc en tiers-point. Elle est couverte en voûte d'ogives dont les nervures reposent sur des culots en forme d'écusson.
 

XVII° - XX° Siècles

- Au XVIème siècle ou au XVIIème siècle, une porte latérale fut ouverte dans le mur sud de la nef. Une grande baie en plein cintre fut percée au milieu de ce mur.

- M. QUILLERIER, curé de la paroisse, fit construire la tour du clocher et sa tourelle d'escalier, au-devant de la fagade principale ouest, en 1780, date figurant sur l'arc du portail principal.
La tribune date de la même campagne de travaux.

- En 1840, l'ancien plafond de la nef, construit en 1739, fut remplacé par une voûte en lambris. Les anciennes baies romanes de la nef furent murées et remplacies par des baies en tiers-point plus larges et placées plus bas dans les murs.

- L'ancienne chapelle des seigneurs de Séry fut murée et transformée en sacristie en 1864.
Elle fut remplacée par une autre chapelle dédiée à la Vierge construite auprès de la nef, dans le prolongement de l'ancienne chapelle. Cette nouvelle chapelle communique avec le choeur par un grand arc en tiers-point de même style que celles du choeur et est couverte d'une voûte d'ogives en briques.
 
Eglise St Christophe

Vitraux

L'Eglise St Christophe possède de nombreux et jolis vitraux. Certains d'entre eux, à personnages colorés, ont été remplacés vers 1870 par des vitraux neufs.

Autres oeuvres

L'Eglise contient quatre oeuvres répertoriées dans l'inventaire du patrimoine culturel réalisé par le Ministère de la Culture:

    • St Roch et Donateur, un groupe sculté du 17° Siècle;
    • St Christophe portant l'Enfant Jésus, une statue du 17° Siècle;
    • Vierge à l'Enfant, une statue du quatrième quart du 16° Siècle;
    • Un bénitier du deuxième quart du 16° Siècle;

La base bibliographique relative au patrimoine architectural des XIXe et XXe siècles du Ministère de la Culture, contient 74000 notices.
Pour y accéder, se rendre sur http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/,
puis Accès géographique / Liste des communes de France par Département / Cher / Rians...

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La légende de Saint Christophe, le Passeur d'Eau

D’après la légende, à l’origine Christophe était un géant de 9 mètres qui vivait en Syrie et avait la réputation de pouvoir faire le tour de la terre en 24 enjambées. Dans sa quête de connaître le prince le plus puissant de la terre pour se mettre à son service, Christophe vint à occuper un emploi de passeur sur un torrent impétueux. Alors qu'il accomplissait sa tâche, un enfant arriva et sollicita le passage. Il le chargea alors sur ses épaules et commença à le transporter de l'autre côté du courant. Plus il avance, plus l'enfant s'alourdit, Christophe ploie sous la charge "je croyais porter le monde entier" dit-il à l'enfant parvenu de l'autre côté, "tu le portais, répond l'enfant, je suis le Christ" (Christophoros : celui qui porte le Christ).

Christophe est représenté avec une belle figure, une longue barbe frisée. Au milieu d'une eau sauvage, il se tient la tête penchée et tient dans la main gauche la jambe de l'enfant divin tandis que la droite s'appuie sur un bâton ou un palmier en fleurs.
D’un point de vue mythologique, Christophe représenté come un géant trapu et musclé, ressemble comme un frère à Gargantua. Comme Gargantua, il voyage et aide à voyager et préserve du mal comme Héraklès. St Christophe aurait donc remplacé le culte de l'Hercule gaulois, Ogmios, honoré au bord des rivières et représenté les pieds dans l'eau marchant sur un torrent. Saint Christophe est accompagné d'un chien, l'animal qui garde le royaume des morts, comme Caron et Cerbère chez les grecs. Il s'appuie sur une massue ou un palmier en fleurs, qui est aussi l'axis mundi Terre/Ciel. Christophe, le géant converti, le héro primitif, humanisé, premier être soumis au rituel du passage, faisant in fine le sacrifice de sa vie.

Christophe fut martyr en Lycie, en 250. Fouetté sous l'empereur Déce par des verges de fer, il fut préservé de la violence du feu par la puissance de Jésus Christ et fut enfin décapité. Son culte est présent en France mais aussi en Grèce, en Espagne, en Italie ou en Allemagne. De nombreuses églises lui sont consacrées, et on retrouve souvent le personnage sur des vitraux, des statues, des bâtons de procession, ou des reliquaires. Ses statues sont toujours disposées à l'entrée des ponts, des églises ou des gués. La protection durait toute la journée pour qui avait contemplé sa statue. Autrefois, Saint Christophe était présent dans de nombreux foyers, sous forme de statues de bois représentant le saint portant l’Enfant Jésus. Il y est associé à divers animaux, héron, poissons.

Au Moyen-âge en France, Saint Christophe connut une grande vénération et son prénom était régulièrement donné aux nouveaux nés. En France de nombreuses communes portent encore son nom. Saint Christophe était patron : des enfants dans le Piémont (dont la croissance était retardée), des charpentiers, et de tous métiers de force, patron des fruitiers, des mariniers (sur la Somme et à Orléans), patron des villes et villages périlleux (grèves, sables mouvants, mer), patron et gardien de Saint Malo et surtout: patron des voyageurs et pèlerins, des chevaux et des automobilistes en Picardie. Aujourd’hui son culte a repris vigueur auprès des automobilistes qui placent sa médaille dans leur voiture.

Plusieurs dictons populaires le célèbrent:

"pluie violente à la saint Christophe, mène à la catastrophe".
"Si vous avez vu saint Christophe, ne craignez nulle catastrophe".
"Qui voit saint Christophe en passant, ne mourra pas de mort subite, je dis son image bénite tant sur la diable il est puissant".

De nombreux peintres se sont intéressés au personnage : Cranach, Memling, Dürer, du Tintoret, Magne, Maurice Denis. Vincent d'Indy consacra même un opéra à sa légende. Le plus célèbre de ses pèlerinages est à Saint Christophe du Jajolet, dans l'Orne, Autrefois nommée Saint Christophorus (1088), cette commune est le siège d'une Archiconfrérie de saint Christophe approuvée par Pie X en 1912. Elle est le théâtre chaque année du pèlerinage des automobilistes. Son culte a été ainsi réanimé par la civilisation de l'automobile.

On fête saint Christophe le 25 Juillet (St Christophe est aussi de nos jours fêté le 24 ou parfois le 21).

En Normandie, le poète aubergiste ornais Paul Harel lui a consacré quelques strophes:

"Saint Christophe que nous aimons,
  protégez nos automobiles,
  que leurs volants par vaux par monts,
  soient aux mains des chauffeurs habiles,
  si quelque train doit dérailler,
  ayez la divine obligeance
  d'agir et de nous envoyer
  une heure avant, la diligence…
  tout conducteur d'automobile
  pilote, wattman ou chauffeur,
  t'implore, ô guide très habile
  dans le danger comme un sauveur".

Huile sur panneau de Joachim Patinir (vers 1480-1524)

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